dimanche 30 mars 2008

COURRIER

Les nouvelles de la famille, c’est très important pour notre moral. Des journaux nantais, même vieux d’une semaine maintiennent le lien qui « soigne » un peu le mal du pays. De temps à autre, je reçois un petit paquet avec quelques quotidiens locaux. Je reste ainsi au courant des nouvelles du pays, avec un certain décalage il est vrai.

Le rythme d’une lettre par semaine est pour moi correct. Qu’est-il donc possible de dire en effet, sinon les banalités d’une vie quotidienne ou de la météo capricieuse ?… La réalité de ce qui se passe ici, la méconnaissance du contexte de cette guerre et du pays ne peuvent pour moi s’écrire sous peine d’augmenter l’angoisse déjà si présente dans la famille.

Alors, je reste dans le superficiel. Cela ne facilitera pas la compréhension future de ce qui a été vécu ici pendant cette sale période.

Je n’ai pas de « fiancée », et je crois que c’est bien ainsi, Mon ami Robert, lui, écrit sa lettre journalière, nous le charrions allègrement, quand il s’isole un peu pour rédiger sa page d’écriture.

« Tu sais bien que tu perds ton temps, d’ailleurs elle ne t’a pas écrit aujourd’hui. Il y a longtemps qu’elle en a trouvé un plus beau que toi. Crois-tu qu’elle n’en a pas assez de t’attendre ainsi ? »

Paroles en l’air, que je regretterai amèrement quelques temps plus tard.
Ce bon copain et quelques autres, je les regarde un peu sans comprendre : ils se sont engagés dans une relation sentimentale avant d’être vraiment disponible pour la vivre.

C’est sans doute mieux ainsi pour ce qui me concerne pour ma tranquillité d’esprit.

Aucun commentaire: